Carte Postale de Polynésie ! (Par François SCHMITT)
Voilà bientôt un an (décembre 2006-janvier 2007), je découvrais en compagnie d'un couple d'amis quelques-unes des 115 îles qui constituent les différents archipels de la Polynésie Française, entre Tuamotu et les îles de la Société.
Aux Tuamotu
D'une altitude maximale de 2 à 3 mètres, les îles basses de l'archipel des Tuamotu ont enchanté notre début de voyage. Tikehau puis Rangiroa ; immenses cocoteraies en boucle entre ciel et mer, lagons paradis pour la plongée sous-marine... Nous y avons remarqué la présence de Pritchardia thurstonii ; l'espèce, originaire de quelques îlots coralliens de l'archipel des Fidji, est communément plantée dans les villages pour agrémenter les cours des pensions de famille ou les abords des « fare niau », version locale de la case réunionnaise.
Dans les îles de la Société
A Moorea, où nous étions accueillis chez des amis. Et là, même si le mauvais temps ne nous a pas lâchés 10 jours durant, nous avons pu découvrir quelques trésors, notamment des Pelagodoxa henryana (le palmier endémique des Marquises), porteurs de lourdes infrutescences ! Les fruits ont la taille de balles de tennis et un aspect rugueux ; la graine présente une dureté à toute épreuve !
Autre découverte miraculeuse : un palmier d'un genre nouveau, peut-être même une espèce inconnue jusqu'alors... Mon enthousiasme fond rapidement quand je réalise ma méprise ; c'est une antenne « imitation » palmier pour téléphonie mobile... Et en plus, tout y est, même le bouquet de fruits rouges, comme ceux du « Paul et Virginie »... Baptisons-le Latania vini, version Pacifique de Latania S.F.R., son lointain cousin de l'Océan Indien...
Sinon, plus sérieusement, beaucoup de Dypsis madagascariensis sont visibles à Moorea. On pourrait presque se demander s'ils ne sont pas originaires d'ici tant ils sont nombreux ! Des spécialistes estiment qu'ils ont déjà un développement envahissant...Au centre commercial de Maharepa, devant la « Maison Blanche », un bel alignement de palmiers royaux (Roystonea regia).
Je vais conclure ma carte postale polynésienne en recommandant cette destination à tous les amoureux de palmiers ; il y a de quoi voir ! Par contre, un conseil, éviter la saison des pluies (décembre à mars), la meilleure période étant l'hiver austral (juillet-août). Alors, avis aux amateurs !