Escapade dans l’Est : La Forêt d'Éden (Par Denis PAYET)
Des palmiers apparaissent à proximité de la route. Lauricourt se fraye un passage dans la végétation pour atteindre le plus proche chargé de fruits, il s'agit bien sûr du fameux palmiste poison Hyophorbe Indica, la variété de l'Est, manchon vert et grosses graines, mais celles-ci ne sont pas mûres.
Le début du sentier, bordé de goyavier fraise Psidium cattleianum, est très humide, conséquence des récentes grosses pluies. Puis c’est le site d’une ancienne exploitation de thé Camellia sinensis, abandonnée depuis 1920. Un belvédère, agrémenté d'azalées, domine toute la zone Est comprise entre Saint-André et Saint-Benoît.
Nous continuons notre marche et traversons une zone dégagée plantée de vacoas marrons Pandanus montanus, sur un sol couvert de grandes fougères indigènes envahissantes Dicranopteris linearis.
Commence alors la zone proprement dite de forêt primaire, et c’est là qu'en véritable encyclopédie vivante, Lauricourt nous fait découvrir les différentes espèces présentes. Parmi ces espèces, nous pouvons observer le bois de papaye Polyscias repanda qui tient sans doute son nom à la disposition de ses feuilles et de leurs pétioles.
Et bien-sûr, sur pratiquement chacun de ces arbres, poussent de nombreuses variétés d'orchidées que nous avons eu la chance de voir en fleurs.
À la fin du sentier, pause déjeuner, et c'est à ce moment que Lauricourt propose aux plus téméraires d'entre nous de continuer sur une centaine de mètres de plus, pour découvrir des orchidées échappées de nos jardins.