Depuis quelques années, l’écologie et la protection de l’environnement sont de plus en plus présentes à la une de l’actualité et le concept de Développement Durable s’est installé au centre des préoccupations de bon nombre de décideurs de la planète ou de simples citoyens.
Lors de notre dernière Assemblée Générale, Bernard MARTZ a proposé un élargissement de l’objet de l’association visant à inscrire nos actions dans le respect du Développement Durable. Nous devons remercier Bernard de nous avoir fait prendre conscience qu’il sera de plus en plus difficile de regarder égoïstement pousser nos petits palmiers sans se soucier de la possibilité qu’auront ou non nos enfants de les voir grandir dans un environnement digne de ce nom.
Dès lors, l’objet de l’association qui était : «L’étude, la promotion et la sauvegarde des palmiers», devient après ratification de cette proposition par l’Assemblée Générale Extraordinaire :
«L’étude, la promotion et la sauvegarde des palmiers dans le cadre de la protection de la nature et de l’environnement, et dans la logique du développement durable»
QU’EST-CE QUE LE DÉVELOPPEMENT DURABLE ?
Le développement durable a été défini comme “le développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs” par le rapport Brundtland (du nom du Premier ministre de Norvège), publié en 1987. Le processus vise à concilier l’écologique, l’économique et le social, en établissant une sorte de cercle “vertueux” entre ces trois piliers.
Ce concept est au cœur d’un nouveau projet de société permettant de remédier aux excès et aux dysfonctionnements d’un mode de développement dont les limites ont été fortement dénoncées dès le début des années 1970. Les effets de l’industrialisation (production de déchets en masse, pollutions, etc.) apparaissent alors et la désertification, la déforestation, le “trou” dans la couche d’ozone constituent, une décennie plus tard, de nouvelles sources d’inquiétude, bientôt suivies par l’érosion de la biodiversité et le réchauffement climatique.
Dans le même temps, on constate que les politiques économiques de la seconde moitié du XXe siècle n’ont guère amélioré la situation des plus pauvres. Les inégalités se sont même creusées, ce qui pose la question de la croissance et du développement.
Popularisé par le Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992, le développement durable s’est affirmé comme un concept à la mode. En France, il a acquis une place importante, dont témoignent l’instauration d’un ministère de l’Ecologie et du Développement durable, ainsi que la participation active du président de la République au Sommet de Johannesburg en 2002.
Le développement durable est désormais une préoccupation des Etats, des régions et des communes, il entre aussi dans les stratégies des sociétés industrielles et des acteurs du secteur tertiaire.
Il a acquis une dimension mondiale dont il est nécessaire de souligner l’intérêt comme les contradictions.
Source : Gérard Granier et Yvette Veyret, dans Développement durable, quels enjeux géographiques ?
Dans la littérature spécialisée, «il est fait état d’un déclin de 33% de l’état des écosystèmes de la Terre au cours des 30 dernières années». Je cite ici le dernier rapport du WWF (World Wide Fund for Nature)
Question :
Au rythme de décroissance des espèces vivantes de 1% par an, dans combien d’années n’y aura-t-il plus aucun palmier sur la Terre ?
Dès lors se pose la question suivante : comment décliner le Développement Durable dans les actions de Palmeraie-Union ? Voici quelques pistes.
Nos démarches de sauvegarde du site de Lataniers Rouges du Cap de l’Abri ou encore de celui où se trouve la population relictuelle de palmistes Roussel au Tampon, devraient être pour le moins renforcées.
La réalisation prochaine du formidable projet de Parc des Palmiers du Tampon est une excellente occasion pour mettre en pratique nos nouvelles préoccupations, j’allais dire « environnementales » mais je dois dire maintenant « relatives au Développement Durable ».
La culture de nos palmiers pourrait en particulier être menée avec moins de pesticides et en s’approchant au plus près des pratiques autorisées en agriculture biologique.
Plus prosaïquement, dans notre vie de tous les jours, nous pourrions, par exemple, pratiquer le co-voiturage lorsque nous nous déplaçons pour rejoindre le lieu des activités associatives. Et si nous prenons cette bonne habitude pour aller visiter un jardin en compagnie de nos amis de Palmeraie-Union, nous penserons peut-être à faire de même pour nous rendre à notre travail.
Je laisse le soin à chacun de définir et mettre en pratique d’autres comportements respectueux de la nouvelle donne associative ou plus généralement écocitoyenne.
Pour conclure, je voudrais vous rappeler (ou vous faire savoir ) que notre beau pays s’est doté en mars 2005 d’une « Charte de l’Environnement » laquelle est annexée à notre Constitution, ce qui devrait lui conférer une puissance prodigieuse.
La « Charte de l’environnement » a été adossée à la Constitution de la Cinquième République par la loi constitionnelle n° 2005-205 du 1er mars 2005
« Le peuple français,
Considérant :
Que les ressources et les équilibres naturels ont conditionné l'émergence de l'humanité ;
Que l'avenir et l'existence même de l'humanité sont indissociables de son milieu naturel ;
Que l'environnement est le patrimoine commun des êtres humains ;
Que l'homme exerce une influence croissante sur les conditions de la vie et sur sa propre évolution ;
Que la diversité biologique, l'épanouissement de la personne et le progrès des sociétés humaines sont affectés par certains modes de consommation ou de production et par l'exploitation excessive des ressources naturelles ;
Que la préservation de l'environnement doit être recherchée au même titre que les autres intérêts fondamentaux de la Nation ;
Qu'afin d'assurer un développement durable, les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins,
Proclame :
- Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé.
- Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l'amélioration de l'environnement.
- Toute personne doit, dans les conditions définies par la loi, prévenir les atteintes qu'elle est susceptible de porter à l'environnement ou, à défaut, en limiter les conséquences.
- Toute personne doit contribuer à la réparation des dommages qu'elle cause à l'environnement, dans les conditions définies par la loi.
- Lorsque la réalisation d'un dommage, bien qu'incertaine en l'état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d'attributions, à la mise en œuvre de procédures d'évaluation des risques et à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage.
- Les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de l'environnement, le développement économique et le progrès social.
- Toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d'accéder aux informations relatives à l'environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l'élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l'environnement.
- L'éducation et la formation à l'environnement doivent contribuer à l'exercice des droits et devoirs définis par la présente Charte
- La recherche et l'innovation doivent apporter leur concours à la préservation et à la mise en valeur de l'environnement.
- La présente Charte inspire l'action européenne et internationale de la France.