Voir Bérénice et mourir… (par François SCHMITT)
En ce samedi 21 novembre une chape de plomb couvre Vincendo, lieu de regroupement des vaillants marcheurs de notre association.
Nous montons en voiture vers le départ du sentier et constatons malheureusement que la pluie nous accompagne en prenant de l'altitude !
Lauricourt propose malgré tout d’attaquer la randonnée ce que nous approuvons à l’unisson.
En bon pédagogue, Lauricourt nous éclaire sur les noms et propriétés d'un grand nombre de plantes endémiques. Parmi elles, le bois de négresse, à la réputation abortive, et dont nous avions déjà fait la connaissance à Grand Étang, le mahot, et une pléiade de " bois " : le bois de joli cœur dont la feuille froissée évoque l'odeur de la mangue carotte, le bois de cabri, le bois de piment, le bois de raisin, le bois de savon, le bois d'oiseau… Sans oublier le tan Georges, le tan rouge, le catafaye, la pat' poule, le café marron et l'osto café… Et bien d’autres encore!
En grand connaisseur des orchidées, Lauricourt nous fait découvrir la calanthe en fleurs, les arnottia légèrement défleuris, les cynorkis, les habenaria, les bulbophyllum, les angraecum…
Rares sont les sorties de Palmeraie-Union sans observation de palmiers. De fait, nous sommes ici sur le terrain idéal pour découvrir dans son milieu naturel l'Acanthophoenix crinita, ou palmiste noir.
Vers midi, nous sommes encore loin du but annoncé, et Lauricourt abandonne alors l'idée de faire toute la boucle initialement prévue. Nous redescendrons donc par le même chemin…
Comme annoncé, et avant de retrouver un peu de chaleur et de réconfort dans nos voitures, Lauricourt nous fait découvrir Bérénice (Berenice arguta) dans une ravine ; il s’agit d’un arbuste très rare, endémique, à la jolie feuille découpée. Confirmation en photo, ci-contre!
Merci à Lauricourt pour sa patience et ses connaissances. Nous rentrons crottés et transis, mais sommes vraiment émerveillés par la richesse botanique de la flore du sentier et heureux de cette sortie conviviale en pleine nature !