La Bambusaie d’Alexandre Perrussot (Par Roger LAVERGNE)
C’est le samedi 15 août 2009 que nous nous retrouvons au Guillaume, dans un royaume de souples et rigides chaumes, dans une riche collection de Bambous, où le bel et souriant Alexandre est heureux de nous faire visiter ses 8 ha, acquis en 1992, et sur lesquels prospèrent plus de 120 variétés.
Nous ne vous cachons pas que ces Poacées ou Graminées de la sous-famille des Bambusoïdées sont une véritable jungle de noms scientifiques, pour beaucoup, déjà, un indigeste vocabulaire :
- Bambou gaulettes au Brûlé de Saint Denis, autrement Bambou doré (Phyllostachys aurea ou Bambusa multiplex) seulement jaunes des côtés exposés au soleil. Il a un rhizome traçant. On le reconnaît à ses entre-nœuds serrés à la base. Il porte des feuilles dès le début des pieds, de fait, il est intéressant pour faire des haies. Cette espèce est eurytherme puisque Alexandre la cite à 50 m au Jardin de l’État, aussi bien qu’en sa pépinière perchée là haut au-dessus de 1000 m d’altitude.
- Le Phyllostachys bambusoides comporte plusieurs cultivars dont ‘Castillonis’, ‘Holochrysa’, etc. Le dernier signifie étymologiquement « entièrement doré ».
- Les Dendrocalamus sont cespiteux, donc tropicaux, sensibles au froid. Dendrocalamus asper et Dendrocalamus giganteus se distinguent par leurs gaines, étuis spathiformes insérés au niveau des nœuds et protégeant les entre-nœuds&. Quant à Dendrocalamus strictus, Alexandre s’est aventuré, selon la grosseur et l’âge des chaumes à nous présenter tous les membres imaginaires d’une famille : fille, mère, grand-mère…