Deux Jardins dans l’Est (par Alexandra BREL)

C’est une belle journée du 15 août à Sainte-Suzanne, une vingtaine de pèlerins de Palmeraie-Union descendent la rue en direction du sentier du littoral. Ces promeneurs approchent du n°12, une propriété d’environ 2000 m² au bord de l’océan.
Ils profitent de la vue sur une accueillante allée plantée de palmiers bonbonne Hyophorbe lagenicaulis. Une terrasse sur pilotis domine les vagues. Sur la pelouse se dressent un talipot Coryphea utan, un palmier triangulaire Dypsis decaryi, Hyphaene coriacea et un Dypsis, certainement Dypsis madagascariensis.

Prés d’un banc, un Magnolia grandiflora semble vouloir résister aux embruns, et, proches de la case, des palmiers rouge à lèvres Cyrtostachys renda sont du plus bel effet. Certains disent qu’un Nephrosperma vanhoutteanum est également présent en ces lieux, mais personne ne pourra le voir aujourd’hui !
Au bout d’une allée carrossable puis piétonne, une très jolie case créole occupe l’arrière du terrain d’environ 1500m². Ameline et Dominique ont acquis celui-ci il y a cinq ans et ont fait leurs premiers pas dans l’embellissement du jardin un 14 juillet, au rythme des grands travaux…

Entre temps le terrain s’est agrandi, et le mur a été en partie détruit pour profiter de plus d’espace tout en préservant l’intimité d’une piscine. Tout à son aise, un lézard, Phelsuma madagascariensis grandis y a déjà élu domicile !
Depuis, il y a 50 variétés différentes de palmiers dans le jardin. Toutes ne seront pas recensées lors de la visite. Ameline et Dominique confient aujourd’hui être préoccupés par un envahisseur, l’Oryctes rhinoceros, qui attaque leurs palmiers et contre lequel ils doivent désormais lutter.

Petite devinette. Aux premiers abords, il n’est pas très accueillant ; il se pare d’une barrière défensive mais il a une chair délicieuse. Qui est-ce ? On continue ! Il n’est pas très sensible aux cyclones, et il apporte beaucoup de vitamines…
Avez-vous trouvé ? C’est le Salacca, petit palmier épineux, le plus souvent acaule et cespiteux. Les fruits poussent à la base de la plante, sont comestibles pour la plupart et sont très riches en sucres et en vitamines.
Peut-on dire que le jardin de Philippe est un hymne au Salak ?!
Philippe ne récupère que les bonnes choses des plantes. Il les cultive, les prépare, les cuisine, les dévore… des feuilles aux racines, sans oublier le tronc (ou stipe) et les fruits.
À ce propos, savez vous qu’une rose de porcelaine (Etlingera elatior) se mange aussi ?