Le Domaine de Palmahoutoff - Janvier 2013 (Par Béatrice TASSOU-CASELLATO)

Les visites annuelles et traditionnelles du Domaine de Palmahoutoff représentent toujours un moment fort et mémorable dans la vie de Palmeraie-Union ! Environ 400 espèces de palmiers sont en terre, les plus anciens, âgés d'une bonne vingtaine d'année, fructifient, et tous attendent notre visite.
Après un accueil sucré (viennoiseries, thé, café, jus de fruits), la trentaine de participants commence la visite en admirant l’aspect très décoratif d'un magnifique Chamadorea costaricana qui nous ouvre la marche ; c'est le point de départ d'un émerveillement permanent. Un Licuala rumphii très ornemental avec ses graines rouges écarlates, un triple Phoenix roebelenii, puis vient un Clusia d’Amérique du Sud, vieux de 15 ans, portant de belles fleurs rosées et devant lequel nous nous arrêtons.

Un Dypsis prestoniana couché par le cyclone nous rappelle les lois implacables de la nature tout comme ce charançon qui a dévasté un Brahea edulis du Mexique. Nous croisons un Roystonea borinquena au stipe bombé, un Dypsis de Fort Dauphin, un robuste Serenoa repens en pleine inflorescence. Thierry a déplacé un Dypsis lanceolata près d'un Dypsis cabadae des Comores. Les chiens du domaine nous accompagnent vers le Copernicia alba, le Coccothrinax argentea, le Brahea aculeata et le rare Colpothrinax cookii, malheureusement malade.
Dans la partie basse du terrain, nous observons un rare bois de lait en fleurs Tabernaemontana persicarifolia et nous admirons les fleurs géantes des frangipaniers. Nous croisons de magnifiques espèces telles que Howea belmoreana, Trithrinax brasiliensis, Dypsis lastelliana et son jumeau Dypsis leptocheilos habillé de son tomentum rouge brique et au stipe cireux présentant de larges anneaux blancs. Nous croisons également le Crysophila warscewiczii du Panama, au stipe curieusement couvert de racines-épines.
Nous ramassons quelques graines de Hyophorbe indica. Le Saribus rotundifolius (ex Livistona rotundifolia) nous émerveille avec son stipe brun et annelé, et ses feuilles décoratives. L'imposant Caryota urens ne gène pas le Pinanga coronata aux belles inflorescences roses. Un parterre de jeunes plants d’Acantophoenix rubra se développe à coté d'un robuste et épineux Salacca wallichiana.

Nous remontons le jardin en contournant le palmier endémique de Vanuatu Carpoxylon macrospermum, puis le Wallichia disticha en fleurs. La couronne arquée s'impose chez l'Actinorhytis calapparia. Un beau sujet de Pelagodoxa henryana des Marquises étale ses feuilles entières vert vif. Nous nous dirigeons vers les Seychelles avec les Deckenia nobilis, Nephrosperma van-houtteanum et, plus rare encore, Roscheria melanochaetes. En quittant le coin des Arenga on ne peut qu'admirer le géant Pigafetta filaris et le Syagrus botryophora. Le Hyophorbe indica croule de fruits. L'Areca vestiaria au fourreau orange fait rougir le Chambeyronia macrocarpa. Nous reprenons le sentier bordé par un Rhapis excelsa panaché. Deux Chamadorea oblongata (mâle et femelle) nous indiquent, sous l'averse, la terrasse de la belle case créole pour nous restaurer. Le pique-nique tiré du sac sera très amélioré avec les caris préparés par Aidée et Christophe.
Les passionnés se retrouveront l’après‐midi toujours à l’écoute de l'infatigable Thierry HUBERT, président de l'association et propriétaire des lieux, pour admirer encore quelques beaux spécimens tels que le Butia capitata vert bleuté, le Ravenea rivularis, le Livistonia saribus, le Ptychosperma macarthurii, le Licuala spinosa, le Joe palm, le Verschaffeltia splendida et surtout le Borassodendron machadonis très surveillé par Thierry !
L'accueil chaleureux et la magie des lieux feront prolonger tard dans la journée ce moment convivial et nous repartirons les bras chargés de cadeaux, des palmiers rares, pour notre plus grand plaisir !